Politique environnementale Italie

En Italie comme dans les autres pays de l’Union Européenne, la problématique écologique est en tous points centrale, à l’échelle citoyenne comme au sein du gouvernement. Toutefois, si l’impulsion est présente, le pays, membre du G7, se caractérise aussi par des stratégies nationales encore pas assez abouties, au goût des écologistes, du moins. Qu’en est-il réellement ? Comment définir la politique environnementale en Italie à l’heure actuelle ? Ci-dessous, quelques informations à ce sujet.

A lire également : le guide de la nouvelle réglementation thermique RT 2020

Politique environnementale en Italie : des changements profonds et rapides sont nécessaires

Les défis du changement climatique en Italie sont particulièrement challengeants en cela que les infrastructures du pays sont fortement vieillissantes et que l’Italie peine généralement à trouver les ressources et / ou le soutien nécessaires pour mener de front sa transition écologique.

Toutefois, la politique environnementale de l’Italie est plus que jamais en mouvement et au cœur des priorités du gouvernement. C’est d’autant plus le cas qu’en Italie, les conséquences du réchauffement climatique sont d’ores et déjà plus que visibles dans le pays : augmentation des inondations extrêmes, notamment. Les conséquences sur l’économie du pays sont également notables, comme la baisse de la production viticole de près de 15%.

Le point sur la politique environnementale en Italie

En Italie, quelques faits sont particulièrement parlants en matière d’engagement écologique. Des mesures qui font ou ne font pas l’unanimité, mais qui ont le mérite d’exister et d’impacter très concrètement et durablement les secteurs qu’elles concernent. En voici certaines :

  • En 2020, l’Italie est le premier pays à enseigner le changement climatique. 33 heures de cours par an dédiés au changement climatique vont être greffées aux programmes scolaires actuels selon les dires du Ministre de l’éducation Lorenzo Fioramonti. D’autres matières seront également étudiées sous l’angle du développement durable comme la physique, la géographie ou les mathématiques. La modique somme de 13,5 millions d’euros sera investie pour la réalisation de cette mesure inédite et également pour permettre la formation des enseignants, dans le primaire et le secondaire.
  • Une taxe sur le plastique (initialement à raison d’un euro par kg) sera introduite en 2020 et pourrait rapporter près de 2 milliards d’euros au gouvernement italien, une somme réutilisée par la suite pour la collecte et le traitement des déchets. Cette mesure, loin de faire l’unanimité, est notamment contestée pour son “inutilité” et son impact possiblement lourd sur l’économie du secteur et sur le pouvoir d’achat des italiens. Face aux contestations, la taxe sur le plastique ou “plastic tax” a été modulée et est donc désormais fixée à 0,50 € / kg. Bouteilles, sacs, contenants divers sont concernés et ce depuis le 1er juillet 2020. Soulignons qu’à l’heure actuelle, l’Italie reste le second producteur européen de plastique et que la filière représente l’un des moteurs économiques du pays.

Cette mesure fait partie d’un grand plan “vert” lancé par le pays, qui prévoit d’injecter près de 55 milliards d’euros dans le but de se conformer un maximum aux exigences de l’Accord de Paris et de réduire drastiquement la pollution plastique d’ici à 2050 : un budget ambitieux.

Enfin, une taxe sur les billets d’avion est également en discussion, l’objectif étant de décourager quelques-unes des habitudes de consommation néfastes pour l’environnement.

Politique environnementale en Italie et engagements du G7

Membre actif du G7, l’Italie s’est également engagée au niveau environnemental à atteindre certains objectifs bien précis. Parmi ceux-ci, la réduction d’ici à 2030 de près de 40% le taux d’émission de gaz à effet de serre par rapport au niveau du pays en 1990. D’autres impulsions sont conjointes à celles des autres pays de l’Union Européenne : augmentation de la part des énergies renouvelables et sortie du charbon… Toutefois, malgré son implication dans le G7 et sa volonté de changement, le pays n’a toujours pas à l’heure actuelle bâti de réelle stratégie nationale en vue de l’atteinte d’une neutralité carbone.