L’urgence de combattre la crise mondiale de l’eau potable : comment peut-on prévenir la pénurie d’eau ?

L’eau couvre environ 73 % de la surface du globe terrestre pour un volume de 1400 millions de km2. L’eau reste le principal liquide pour l’Homme. D’ailleurs, comme le dit le dicton, « l’eau c’est la vie ».

Seulement, l’Homme contemporain, dans sa modernité, ses activités diverses, transforme et perturbe le régime des eaux. En effet, les réserves d’eau souterraine qui alimentent des milliards de personnes en eau potable, se renouvellent plus lentement qu’elles sont exploitées.

Au quotidien, la population mondiale augmente, les besoins en eau aussi ; or les nappes phréatiques prennent en moyenne 50 ans pour se renouveler, ce qui représente une menace sérieuse à la durabilité de notre écosystème.

La protection des ressources en eau potable est une affaire de tous. Les mesures de lutte contre leur épuisement doivent être prises aussi bien au niveau des individus qu’au niveau des États.

Alors, comment faire pour lutter contre l’épuisement des ressources en eau potable ? Nous en parlons dans cet article !

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Lutte contre l'épuisement des ressources en eau potable

Une gestion de l’eau vitale pour la France

L’urgence de combattre la crise mondiale de l’eau potable se fait de plus en plus pressante, et la situation en France est loin d’être épargnée. Avec des épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents, le pays fait face à un manque croissant en ressources d’eau. Les conséquences se font sentir à tous les niveaux, des particuliers aux industries, en passant par l’agriculture. Les réseaux de distribution d’eau sont mis à rude épreuve, les prélèvements excessifs épuisent les réserves souterraines et les cours d’eau, tandis que la recharge naturelle ne parvient pas à compenser la demande croissante.

De nombreux départements et régions en France sont contraints d’imposer des restrictions d’eau, telles que des horaires spécifques d’arrosage ou des interdictions d’usage non essentiel de l’eau, afin de préserver les ressources restantes. Chaque année, les Français doivent faire face à des périodes où l’accès à une eau de qualité devient un véritable défi.

La maîtrise de la consommation d’eau est primordiale à l’échelle individuelle, nationale et bien sûr internationale pour assurer sa disponibilité à long terme et prévenir les conséquences désastreuses d’une pénurie d’eau potable. Il est essentiel d’investir dans des infrastructures modernes pour collecter, stocker et distribuer l’eau de manière plus efficace. De plus, des mesures de préservation des ressources en eau, telles que la réutilisation des eaux usées traitées et la sensibilisation à la consommation responsable, doivent être mises en place.

Les mesures à prendre au niveau individuel

En tant que consommateur d’eau, chacun de nous peut participer à protéger les ressources en eau en optant pour :

  • Une consommation des produits issus de l’agriculture biologique : l’agriculture biologique procède par des méthodes de production plus durables, limitant la pollution des cours d’eau. Reconnaissable à ses labels cette agriculture se fait sans produits chimiques de synthèse, grands polluants des eaux.
  • Le tri de nos déchets : trier les déchets, c’est leur permettre d’être recyclés afin d’éviter qu’ils ne terminent leur vie au fond des océans.
  • L’utilisation des produits de nettoyage éco-labellisés : ils limitent l’utilisation de substances dangereuses et favorisent l’usage de matières biodégradables, moins nocives pour les écosystèmes aquatiques. Leurs performances garantissant une efficacité égale à celle des autres produits actuellement présents sur le marché.
  • Des économies d’eau dans les jardins : pour optimiser l’irrigation des terres agricoles tout comme l’arrosage des jardins il existe des solutions efficaces. Il s’agit par exemples de simples installations permettant de récupérer les eaux de pluie pour le jardin.
  • La réduction de l’utilisation des produits de jardinage industriel et des produits ménagers présentant des compositions qui nuisent à l’écologie. Le vinaigre blanc, le savon noir ainsi que le bicarbonate de soude peuvent être des alternatives.
  • La traque des fuites d’eau par diverses astuces. Par exemple, la relève du compteur d’eau le matin à la maison lorsque personne n’y est et le vérifier le soir en rentrant. C’est un bon moyen de repérer des éventuelles fuites.
  • L’adoption de gestes quotidiens éco-responsables qui permettent de réduire l’utilisation de l’eau. Il existe une multitude de solutions pour préserver les ressources en eau. Par exemple, un bain nécessite d’habitude entre 150 et 200 litres d’eau. L’on peut plutôt se contenter d’une douche (qui prend 3 fois moins d’eau) au lieu du bain. On peut aussi profiter de l’eau de pluie pour laver les voitures, utiliser des systèmes de lavage « éco », etc.
  • Des équipements appropriés pour nos maisons : de nombreux équipements permettent de réduire nos consommations d’eau et notre empreinte carbone, à l’image de l’immobilier écologique et de leurs bâtiments équipés de façon optimale par rapport à la consommation d’énergie et d’eau : douches de pommeaux économes, robinets mousseurs hydro-économes, etc. Il existe de nombreuses façons d’effectuer des économies d’énergies, explorez-les.
  • La consommation de l’eau du robinet : aujourd’hui il existe de nombreuses solutions comme les carafes-filtres ou les machines à gazéifier pour personnaliser l’eau du robinet selon nos goûts au lieu des eaux en bouteille.
  • Une alimentation plus végétarienne : Notre consommation de viande rouge a des conséquences graves pour la planète. Une réduction de cette consommation est par exemple une solution pour préserver l’eau de la planète au quotidien. Les repas végétariens sont plus économes d’eau.

Les mesures à prendre par les États du monde

Étant donné l’importance de l’eau pour l’économie et le tissu social, les États doivent s’investir plus que jamais dans la préservation du potentiel des nappes exploitables. Ils doivent penser et implémenter des politiques leur permettant de parvenir à :

  • Planifier progressivement des modèles d’urbanisation qui tiennent compte de la disponibilité des eaux souterraines.
  • Insérer la question relative à la protection des nappes dans un plan de lutte contre les changements climatiques.
  • Instaurer des périmètres de protection autour des zones de captage même si cela n’offre qu’une protection limitée.
  • Évaluer les risques liés aux projets d’exploration et d’exploitation du gaz naturel sur terre, en lien avec les nappes phréatiques.
  • Identifier et délimiter les zones dont la situation de la nappe phréatique est inquiétante pour mettre en place, ensuite, des stratégies et des mesures de préservation appropriées.
  • Réduire au maximum les sources de pollution en général et celles de l’eau spécialement.
  • Poursuivre les activités de sensibilisation visant à diminuer le gaspillage de l’eau, en priorité auprès des plus grands consommateurs et des jeunes.
  • Instaurer des parcs naturels hydrogéologiques dont l’objectif principal est la préservation des nappes d’eau et non pas la production.
  • Établir des contrôles stricts sur l’utilisation des pesticides et des nitrates.
  • Contrôler les sites industriels. Il vaut mieux les implanter loin des zones menacées.
  • Utiliser des dispositifs qui permettent de traiter l’eau avant son infiltration dans le sol.